Après la nouvelle piste abordée dans le seizième tome, où notre groupe de survivants dans un monde infesté de zombies va faire la connaissance d’une autre « tribu » prônant la non-violence et le partage des ressources, on attendait la suite avec impatience... Et Kirkman ne nous déçoit pas ! En effet, notre groupe a promis à leurs nouveaux alliés de les libérer de leurs malfaiteurs, qui les rackettent en échange d’une protection efficace mais subie. Seulement, après avoir décidé de ne plus jamais se laisser faire et de toujours faire face avec aplomb, nos amis se voient pour la première fois mit en très sérieuse difficulté. Kirkman nous l’avais promis, le passage au symbolique 100ème épisode ne se fera pas sans douleur ! Tout en continuant d’approfondir ses personnages, le scénariste nous assène en effet quelques scènes chocs qui risquent de faire grand bruit, et confirme encore une fois la devise de la série : « plus rien ne sera jamais comme avant ». En effet, la direction suivie par la série semble emprunter une voie qu’on ne lui connaissait pas pour le moment, et qui promet d’être au moins aussi intéressante que douloureuse. Et même si on commence à s’habituer à tous les tours de passe-passe de Kirkman (on dégraisse un peu la troupe à chaque tome et on y ajoute de nouveaux personnages) et à sa gestion du rythme, toujours est-il qu’il peaufine sa série avec une maîtrise et une constance qui forcent le respect. Quant à Charlie Adlard, il tend de plus en plus dans l’économie de son style et dans la rugosité de son trait. Toujours plus sombre et nerveux, la détresse qui ressort de son crayon au fil des albums est en parfait raccord avec le ton des albums, de plus en plus désespérés. L’artiste reste autant à l’aise sur les simples échanges entre protagonistes que dans les scènes gores et d’actions (dont l’album est gratiné), et ce dessinateur ayant pris la série en cours de route (il est arrivé au deuxième tome) s’est rapidement imposé comme un incontournable de la série, une valeur sûre faisant l’identité de celle-ci. En somme, la team Kirkman – Adlard continue sur le même niveau qualitatif et arrive encore à nous stimuler après plus de 2000 pages. Il y a – forcément – moins de surprise que lors de la découverte du titre, puisque nous somme désormais habitués aux mécanismes de la série, mais l’ingéniosité dont fait preuve les auteurs ne peut que susciter l’admiration. Une excellente série à découvrir et à faire découvrir. |
t.17 - Terrifiant
Walking Dead frappe fort
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