C'est bientôt la fin du désert pour notre Shaolin Cowboy : en effet, il ne trouve rien de mieux à faire que de se faire ingérer par une créature gigantesque portant simplement une ville sur son dos ! Le voila donc perdu dans un estomac-égout, avec toujours M. Excellent à sa poursuite, qui va prendre la forme d'un requin. Et toujours, depuis le deuxième tome, un étrange bébé apparemment tout-puissant qui les suit !
Geof Darrow va toujours plus loin dans ses scénarios, poussant encore plus le gigantisme et l'abracadabrantesque de ses récits jusqu'aux recoins les plus fous ! Complètement délirant et barré, on ne regrette qu'une chose : que les albums se finissent aussi vite ! Et Darrow n'ayant pas encore fini le #8, il va falloir patienter par chez nous pour avoir enfin notre t.4 ! Sinon, encore une fois on ne sait toujours rien du Shaolin Cowboy, à part quelques bribes posées ça et là dans le récit, et les allusions de notre chère mule parlante.
Et le meilleur pour la fin : les dessins. Est-il encore nécessaire de préciser que le trait de Geof Darrow est d'une limpidité, d'une efficacité mais également d'une complexité rarement égalée ? Que la minutie du dessin dépasse l'entendement ? Que les grandes planches de cet album ne font que rendre justice au temps qu'a dû passer l'auteur sur sa série ? Que Geof Darrow fait preuve d'une maîtrise du storytelling tout bonnement parfaite ? Un régal pour les yeux, vous pouvez en être certain.
En bref, une série qui a toutes les chances avec le temps de devenir culte, rien que ça.