Déjà le quatrième tome d’une série dont on peu vite avoir l’impression d’avoir fait le tour, et pourtant. Après les déboires subis par Ninjette, l’amie ninja d’Empowered, notre naïve héroïne va l’inviter à rester chez elle (et donc chez son copain Le Sbire ainsi que chez la ceinture démoniaque – se référer aux critiques précédentes), le temps qu’elle se remette de ses émotions. Dans le même temps, Emp apprend qu’elle est nominée pour un Prix des Justiciers Costumés, l’équivalent des oscars dans la communauté super-héroïque dont elle fait partie. Mais ne serait-ce pas un piège pour se jouer d’elle encore une fois ? Une trame qui dure tout au long de l’album, c’est une nouveauté chez Adam Warren, et ça rajoute un peu d’intérêt à l’ensemble : on a l’impression d’avoir une vraie histoire, avec un début, un milieu et une fin, au lieu de gags déconnectés les uns des autres. Et pour l’occasion notre justicière masquée et débraillée favorite ne sera que très peu attachée tout au long de l’album, n’en déplaise aux amateurs de bondage. Mais l’ensemble regorge cependant toujours autant d’érotisme soft et comique, pas d’inquiétude. Pour le reste, Adam Warren continue d’enrichir l’univers d’Empowered, en approfondissant ici la Ligue des Justiciers et laissant supposer qu’il s’y passe des choses pas très catholiques, ou encore en créant de nouveaux personnages intéressants, en en réintroduisant certains et en les développant, en ajoutant un hôpital pour super-héros… La liste est longue, et les personnages principaux ne sont pas en reste, tous bénéficiant d’un traitement loin d’être superficiel. Et comme pour les précédents tomes, la fraîcheur et l’humour communicatifs de l’ensemble font passer l’album sans aucun temps mort. Mais il faut bien avouer que même si l’ensemble est fait avec intelligence, ça reste quand même gentillet malgré un pastiche du genre super-héroïque plein de mordant. Disons que ce n’est pas un genre de lecture qui amène à la réflexion (on est plus proche du plaisir régressif). Et c’est là que les dessins rentrent en ligne de compte et fait passer directement Empowered dans la cours des grands ! Tout en crayonnés en donc en niveau de gris, le style inspiré des mangas d’Adam Warren est très énergique et dynamique. La narration est fluide, malgré quelques petits points négatifs lors de scènes de bastons à grande échelle (comprendre : bourrées de super-héros et de monstres géants – d’organes extra-terrestres géants vivants, plus précisément), et les personnages sont expressifs au possible. Par ailleurs, et on oublie souvent de le préciser, le character design est vraiment agréable à l’œil. Je ne pense pas qu’aux costumes sexys des héroïnes mais aussi aux looks des super-vilains, tous plus singuliers et drôles les uns que les autres. |
Empowered t.4
Sexploitation
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