Il y a de cela un siècle, un enquêteur de l'occulte et du paranormal, Edward Grey combattit et détruisit un puissant sorcier au-delà des côtes de l'ile de Saint-Sébastien… Dans les années 80, alors qu'Hellboy, et ce au grand dam du Pr. Broom, voyage avec l'archéologue Anastasia Bransfield, Abe Sapien est assigné à sa première mission en tant que chef d'équipe : il doit retrouver les restes d'Epke Vrooman, l'homme que Grey vainquit 100 ans auparavant. Mais ce nouvel agent du B.P.R.D. n'est peut-être pas encore prêt pour affronter les sombres forces qui se mettront en travers de son chemin…
Qu'est-ce qui se passe quand un auteur et sa série deviennent célèbres (Mike Mignola et son fameux Hellboy donc) et que tout ça fait vendre des comics ? Et bien on fait des spin-off mon ami ! Parfois pour le meilleur (les B.P.R.D. d'Arcudi et Davis), mais également pour le pire (B.P.R.D. : 1946). Alors qu'en est-il maintenant qu'on s'attaque à Abe Sapien, l'un des piliers de l'univers mignolien ?
Et bien, pour ce qui est du scénario, soyons clair, ça ne vole pas très haut. Pour la millième fois, Mignola nous ressort une histoire fantastico-horrifique de son chapeau avec références non dissimulées à H.P. Lovecraft, mais aussi à tout un pan de la littérature fantastique victorienne, comme il avait déjà pu le faire à maintes reprises. Jusque là , rien d'étonnant, le bonhomme n'ayant jamais trop dévié de sa ligne créatrice en ce qui concerne Hellboy et tutti quanti. Cependant, après l'excellent développement des personnages effectué dans B.P.R.D. en collaboration avec John Arcudi, on eut été en droit d'en attendre un peu plus au niveau du traitement d'Abe Sapien dans la série éponyme… Or, il n'en est malheureusement rien ! L'auteur se contente donc de nous narrer son conte macabre sans pour autant essayer d'aller gratter plus loin… D'autant plus dommage quand on se rend compte qu'il y avait largement de quoi faire ! Et ce ne sont pas les maigres liens en rapport à la découverte des origines d'Abe dans B.P.R.D. qui y changeront grand-chose puisqu'ils sont posés là comme des clins d'œil destinés aux lecteurs qui savent… Tant pis pour les autres alors ! Et tant pis aussi pour ceux qui auraient aimé que Mignola creuse un peu la personnalité de l'amphibien !
Pour la partie graphique c'est nettement mieux ! Jason Shawn Alexander (le magazine Juxtapoz, les covers de Conan And The Midnight God, …), se fend d'illustrations tout à fait intéressantes. Le trait fin et rugueux, voire presque abrasif, de l'artiste convient tout à fait au récit sombre et étrange de Mignola. Allié à la colorisation de Dave Stewart qui, une fois n'est pas coutume, tranche avec ses habitudes en utilisant des coloris plus ''métalliques'' rappelant, tour à tour, les effets de lumière de l'argent, le bronze, l'or ou le cuivre, les planches d'Alexander pleines de zones d'ombres, d'où à chaque instant l'inconnu peut survenir, sont un réel plaisir pour les yeux. Quant au storytelling, si il est vrai qu'il est moins maîtrisé, il demeure néanmoins tout à fait acceptable et sans faute de goût notable, voire même parfois assez réussi (la scène d'action finale), tout au plus un peu trop passe-partout dans l'ensemble. Un illustrateur à surveiller…
En conclusion, ce The Drowning n'est de loin pas la meilleure lecture tournant autour de l'univers du démon rouge, et donc plutôt à conseiller aux fans de Mignola et de ses créations à résonnances lovecraftiennes… Les autres, et novices, auront plus fin nez de se jeter sur les meilleurs recueils de B.P.R.D. (ceux d'Arcudi et Davis donc !) ou alors sur le séminal Seed Of Destruction, le serialesque Conqueror Worm, et l'onirique Stranges Places (trois excellents TPB d'Hellboy)…
Qu'est-ce qui se passe quand un auteur et sa série deviennent célèbres (Mike Mignola et son fameux Hellboy donc) et que tout ça fait vendre des comics ? Et bien on fait des spin-off mon ami ! Parfois pour le meilleur (les B.P.R.D. d'Arcudi et Davis), mais également pour le pire (B.P.R.D. : 1946). Alors qu'en est-il maintenant qu'on s'attaque à Abe Sapien, l'un des piliers de l'univers mignolien ?
Et bien, pour ce qui est du scénario, soyons clair, ça ne vole pas très haut. Pour la millième fois, Mignola nous ressort une histoire fantastico-horrifique de son chapeau avec références non dissimulées à H.P. Lovecraft, mais aussi à tout un pan de la littérature fantastique victorienne, comme il avait déjà pu le faire à maintes reprises. Jusque là , rien d'étonnant, le bonhomme n'ayant jamais trop dévié de sa ligne créatrice en ce qui concerne Hellboy et tutti quanti. Cependant, après l'excellent développement des personnages effectué dans B.P.R.D. en collaboration avec John Arcudi, on eut été en droit d'en attendre un peu plus au niveau du traitement d'Abe Sapien dans la série éponyme… Or, il n'en est malheureusement rien ! L'auteur se contente donc de nous narrer son conte macabre sans pour autant essayer d'aller gratter plus loin… D'autant plus dommage quand on se rend compte qu'il y avait largement de quoi faire ! Et ce ne sont pas les maigres liens en rapport à la découverte des origines d'Abe dans B.P.R.D. qui y changeront grand-chose puisqu'ils sont posés là comme des clins d'œil destinés aux lecteurs qui savent… Tant pis pour les autres alors ! Et tant pis aussi pour ceux qui auraient aimé que Mignola creuse un peu la personnalité de l'amphibien !
Pour la partie graphique c'est nettement mieux ! Jason Shawn Alexander (le magazine Juxtapoz, les covers de Conan And The Midnight God, …), se fend d'illustrations tout à fait intéressantes. Le trait fin et rugueux, voire presque abrasif, de l'artiste convient tout à fait au récit sombre et étrange de Mignola. Allié à la colorisation de Dave Stewart qui, une fois n'est pas coutume, tranche avec ses habitudes en utilisant des coloris plus ''métalliques'' rappelant, tour à tour, les effets de lumière de l'argent, le bronze, l'or ou le cuivre, les planches d'Alexander pleines de zones d'ombres, d'où à chaque instant l'inconnu peut survenir, sont un réel plaisir pour les yeux. Quant au storytelling, si il est vrai qu'il est moins maîtrisé, il demeure néanmoins tout à fait acceptable et sans faute de goût notable, voire même parfois assez réussi (la scène d'action finale), tout au plus un peu trop passe-partout dans l'ensemble. Un illustrateur à surveiller…
En conclusion, ce The Drowning n'est de loin pas la meilleure lecture tournant autour de l'univers du démon rouge, et donc plutôt à conseiller aux fans de Mignola et de ses créations à résonnances lovecraftiennes… Les autres, et novices, auront plus fin nez de se jeter sur les meilleurs recueils de B.P.R.D. (ceux d'Arcudi et Davis donc !) ou alors sur le séminal Seed Of Destruction, le serialesque Conqueror Worm, et l'onirique Stranges Places (trois excellents TPB d'Hellboy)…
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